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AURKA
27 novembre 2007

Une répression qui frappe "tous les abertzale"

2007-11-27 le jpb

Le Comité de défense des droits de l’Homme en Pays Basque dénonce localement "une répression à l’espagnole"

Le Comité de défense des droits de l’Homme en Pays Basque (CDDHPB) a lancé hier un "cri d’alarme" contre la répression qui frappe, selon lui, "tous les mouvements abertzale". "Les perquisitions, interpellations et incarcérations, aux justifications douteuses, nous font craindre une dérive à l’espagnole", a déclaré Koko Abeberry, coprésident du comité, au cours d’une conférence de presse organisée à Bayonne en compagnie des principaux partis et mouvements associatifs abertzale, mais aussi d’extrême gauche. "Ce qui se passe de l’autre côté de la frontière, avec des interdictions de journaux, de partis politiques, les exclusions de candidatures aux élections, peut se reproduire ici", a estimé M. Abeberry. "Nous lançons un cri d’alarme contre une criminalisation qui vise les abertzale quels qu’ils soient", a-t-il dit.

"Provocations policières"

Le CDDHPB et divers responsables abertzale ont tour à tour pris la parole pour dénoncer les récentes "provocations policières" des deux côtés de la frontière: perquisitions, arrestations de militants et lourdes peines de prison au Pays Basque français, incarcérations de dirigeants indépendantistes, mandats d’arrêt et procès en Espagne. Les intervenants ont dénoncé l’isolement carcéral des détenus basques, soulignant le cas de Joan Bidart, arrêté lors du coup de filet policier du 24 septembre à Saint-Jean-Pied-de-Port, et qui vient de faire une tentative de suicide dans la prison où il était incarcéré dans l’Indre. Le CDDHPB était notamment entouré de responsables du Comité de soutien des prisonniers basques (Askatasuna), de Batasuna, d’Abertzaleen batasuna (AB), du Parti nationaliste basque (PNB) et d’un représentant de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR).

1 500 personnes en soutien aux prisonniers garaztar

Nouvelle importante manifestation à Saint-Jean-Pied-de-Port. Signe de l’émotion et de la colère suscitées par les événements qui ont accompagné la dizaine d’arrestations en septembre en Basse-Navarre, en lien présumé avec les attentats sur l’ex-auberge Ducasse. Samedi, ce sont environ 1 500 personnes qui ont manifesté à Saint-Jean-Pied-de-Port contre l’isolement dont sont victimes les prisonniers basques, et dont la dernière conséquence en date a été la tentative de suicide du jeune d’Ossès, Joan Bidart, selon Askatasuna. Le comité de soutien aux prisonniers basques, organisateur de la manifestation, en a imputé la responsabilité aux juges antiterroristes, à la mise à l’isolement et l’éloignement des prévenus. Selon Askatasuna, Joan Bidart "n’a rien à faire en prison", ni les autres détenus, victimes "d’un montage policier" car "leurs dossiers sont vides".

Partie en fin d’après-midi depuis la mairie, la manifestation a défilé dans les rues de la ville pour s’achever devant la gendarmerie. Des échauffourées ont alors débuté avec les forces de l’ordre, et les gaz lacrymogènes ont rapidement dispersé la manifestation. En revanche des dizaines de manifestants, têtes masquées, se sont affrontés avec les policiers jusqu’aux environs de 21h, à coups de pierres et de cocktails Molotov. Un gendarme mobile a été légèrement blessé à la jambe par une pierre. Aucun côté manifestants.

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