Les six de Kako en liberté
Ils seront jugés le 21 février prochain pour violences, recel et dégradations en réunion
Solidarité avec les prévenus (suite) Eusko Alkartasuna s’étonne des mesures "expéditives et disproportionnées", et apporte toute sa solidarité aux intéressés, situant les faits dans un contexte de "pré-campagne électorale avec une pure machination politique guidée de bien haut". Le collectif des élus qui s’est constitué suite aux arrestations, "choqué et révolté" estime pour sa part que le conflit social a été transformé en conflit politique suite aux déclarations de Nicolas Sarkozy aboutissant à ces arrestations "sans aucune mesure avec les faits réels". Le syndicat ELA estime en revanche que ces arrestations n’ont pour seul objectif que de criminaliser ELB et ses militants. Pour AB, à l'instar d'autres acteurs, apparaît "une manipulation policière et politique honteuse". "Cela fait longtemps aujourd'hui que de nombreux secteurs de la vie publique du Pays Basque nord, tant politique que syndicale, subissent ce genre de mesures de rétorsion, sinon de vengeance pure et simple. Avec les derniers propos du roitelet Sarkozy et ses scandaleux amalgames, c'est la chasse aux sorcières à l'encontre des syndicalistes basques/racistes/terroristes qui est ainsi lancée ! L'on pense probablement ainsi criminaliser le travail syndical" déplore-t-il.
Près de deux cents manifestants sont venus apporter leur soutien aux prévenus, qui ont été reçus par des explosions de joie et quelques larmes à la sortie du tribunal, fortement gardé par les CRS. Les prévenus ont fait part de leur impuissance face à ce qui leur est arrivé. Jean-Michel Aiçaguer estimait ainsi qu’ils ont été "pris au piège par le guet-apens préparé par les responsables départementaux de l’agriculture", citant le syndicat FDSEA et l’Adasea, comme responsables du déroulement des faits. Accusés de violences, de vol, de dégradations et menacés de plusieurs années de prison, ils ont en revanche assuré avoir la conscience tranquille pour avoir "¦uvré pour la justice", en venant au secours d’un paysan qui risquait injustement d’être expulsé de son exploitation.
Me Bernard Etcheverry-Ainchart estimait pour sa part que les mesures prises étaient complètement disproportionnées quant aux faits reprochés. Le 21 février, ils devront répondre des accusations de violences en réunion ayant causé des blessures légères à deux gendarmes le 17 janvier, avec armes (un parapluie et une pierre) de recel d’un képi, de menottes et de deux bâtons de gendarmes, d’outrage ainsi que de dégradations d’une porte d’entrée de la Safer de Saint-Palais.